La retraite universelle par points, l’allongement de la durée de cotisation, ils n’en veulent pas. Ce matin, à Clermont-Ferrand, et à l’appel de la CGT, près d’un millier de manifestants ont défilé contre le projet de réforme des retraites:  «une réforme infâme qui va affaiblir les droits de l’ensemble des salariés du public comme du privé».

Rendez-vous était symboliquement donné devant la gare SNCF pour soutenir le combat des cheminots mobilisés depuis plusieurs mois «contre la casse du service public ferroviaire qui va à l’encontre des intérêts des usagers »  et «contre la casse de leur statut» .

Le porte-parole de la CGT a dénoncé «la casse sociale opérée par Macron et son gouvernement, soi-disant ni de droite ni de gauche, mais qui penchent surtout à droite depuis le début. Nous avons des propositions pour que perdure la retraite par répartition. Luttons, contre l’évasion fiscale, cessons les exonérations et cotisons sur tous les éléments de rémunération.  Partageons ce pognon de dingue que certains veulent s’accaparer! En Suède où le système de retraite par point a été mis en place, cela s’est traduit par une baisse des pensions de 17%. C’est toujours plus de précarité pour les retraités» .  Et la CGT de rappeler la lutte des urgentistes, des pompiers, des enseignants, des salariés d’EDF et les combats des salariés du privé qui ont perdu ou vont perdre leur emploi chez Luxfer à Gerzat, Michelin à Clermont-Ferrand, Dietal à Saint-Georges-de-Mons.

 

Les manifestants ont trouvé porte close à la permanence de la députée La République en Marche, Valérie Thomas.

Scandant leurs slogans  «La retraite avant l’arthrite! »; «La retraite c’est comme le thermomètre: 37,5, ça va, 40, c’est trop, 42, t’es mort!»; « Jeunesse précarisée, parents licenciés, retraités bafoués, ça peut plus durer», les manifestants se sont arrêtés devant la permanence de la députée LREM Valérie Thomas, place d’Espagne, qu’ils ont trouvé rideau baissé mais sur lequel ils ont laissé autocollants et revendications, avant de poursuivre vers la place de Jaude puis le conseil départemental.