SEGUR de la santé
Trahison et contre vérité
Les syndicats signataires ont parlé d’un accord historique
Voila pourquoi la CGT ne l’a pas signé.
Augmentation de salaire de 183€ : CTI (complément traitement indiciaire)
– oui mais pas pour tous, les agents des établissements médicaux sociaux en sont exclus, c’est ça un accord historique qui discrimine et écarte une partie de ces salariés ?
Oui mais pas à la hauteur des revendications légitimes portées par la CGT et de nombreux collectifs (AMUF- Collectif Inter Urgences –Collectif Inter Hopitaux – SNPI (IDE) … pour les raisons suivantes :
1. Les conséquences du gel du point d’indice depuis des années : La CGT considère que le gel de la valeur du point d’indice, depuis 2010, est de l’ordre de 10 % ! et 18% depuis 2000.
2. Le manque d’attractivité et de volonté des gouvernements successifs fait que la France est 22ème sur 33 pays de l’OCDE en termes de rémunération des IDE.
3. Rien sur les réouvertures de lits.
4. Rien sur l’embauche des personnels.
5. Pas d’intégration dans les grilles indiciaires : le CTI n’est pas une augmentation de salaires contrairement à une augmentation du point d’indice ou une revalorisation des grilles indiciaires.
6. Le CTI comptera complètement pour la retraite uniquement si vous faites votre carrière complète à partir de sa mise en place (en attente du Décret).
Un accord historique ? Alors que le SEGUR prévoit également :
1. La diminution du temps de repos entre 2 horaires.
2. L’auto-remplacement dans les équipes.
3. La casse des 35H00
Ouverture de 4 000 lits à la demande :
Monsieur VERAN s’était félicité dans cet accord de la possibilité de pouvoir ouvrir sur l’ensemble du territoire Français 4 000 lits à la demande, mais 3 400 lits ont été fermés en 2019 ; Quelle avancée ! C’est prés de 100 000 lits qui ont été fermés en 20 ans, dont certains par Monsieur CASTEX notre 1er Ministre
Augmentation des effectifs de 15 000 postes :
FAUX, L’accord prévoit la création de 7 500 postes, les autres 7 500 postes sont pour le remplacement des emplois vacants, ce qui est bien en deçà de ce qu’il faudrait à l’ensemble des hôpitaux pour travailler et soigner en toute sécurité.
Pour information, il y a 34 000 postes vacants IDE !
Rappel : rien que sur le CHU de Clermont-Ferrand, les CET représentent plusieurs centaines de postes manquants. Si à cela on ajoute l’absentéisme, 9,9% donc 750 agents, du à la dégradation des conditions de travail et des restructurations incessantes et au management délétère, on est loin du compte.
Promotions professionnelles : pas pour tout le monde, le doublement des Ratios sur les Grades en 2020 et 2021, soit uniquement pour les Soignants et médico-techniques RIEN POUR LES AUTRES.
En juillet le conseil scientifique évoquait déjà la 2ème vague COVID, mais à ce jour où sont les mesures sur les effectifs ?
Pourquoi les IFSI, IFAS et autres écoles n’ont pas vu leurs quotas augmentés pour pouvoir former plus de professionnels ?
Pourquoi les agents des services sont débordés, épuisés si cet accord est si « historique »? Nombreux sont écoeurés du fait d’un manque d’anticipation sur les besoins en effectifs .
Il faut croire que l’objectif des signataires n’était pas de permettre à tous les agents de gagner ensemble mais pour eux de négocier à tout prix et ainsi de casser le rapport de force à l’approche de la 2ème vague. Et bientôt la 3ème…
La CGT revendique :
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300€pour TOUS les agents de la fonction publique hospitalière, le Médico-social également.
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l’augmentation des effectifs partout
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la titularisation de tous les contractuels
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Des places dans les IFSI et IFAS pour les études promotionnelles en nombre suffisant pour répondre aux besoins et faire preuve de considération auprès des agents.
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des créations de lits supplémentaires
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le dégel du point d’indice
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une vraie reconnaissance des qualifications aux niveaux des grilles indiciaires.
MARDI 15 DECEMBRE
JOURNEE DE GREVE DES AGENTS DU MEDICO SOCIAL
Les oubliés du SEGUR