Notre camarade François THIERY CHERRIER est décédé le 6 septembre 2019, seulement quelques mois après avoir été à la retraite, des suites d’un cancer de l’AMIANTE, reconnu en maladie professionnelle.
François est entré au CHU le 16 mars 1979 et a été affecté à la chaufferie du CHU comme « conducteur de chaudière haute pression et y est resté jusqu’en 2001, avant d’occuper des responsabilités syndicales départementales et nationales.
Face à la direction du CHU se refusant à toute reconnaissance de la dangerosité de l’amiante présente sur toute l’ossature de l’hôpital Gabriel Montpied fini de construire en 1970, dans les chaudières et bien d’autres endroits…François a été à l’avant-garde de l’organisation du combat engagé par le syndicat CGT pour la défense et la protection des Personnels hospitaliers et de tous les travailleurs intervenants au CHU et exposés à l’amiante. Les Personnels des services techniques et ouvriers sont parmi les plus exposés et plusieurs sont aujourd’hui malades de l’amiante, François est le premier à en être mort en ayant été reconnu officiellement en maladie professionnelle.
Qu’y a-t- il de plus insupportable, de plus révoltant que de mourir de son travail par défaut de protection de l’employeur ?
Le ministère de la santé, l’hôpital lieu de soins par mission, contrairement à leur appellation ne sont pas les symboles absolus de la vertu à l’égard des Personnels hospitaliers, la grève dans les services des urgences et nombreux autres services en témoigne. Tout comme en témoigne leur opposition à reconnaître la dangerosité de l’amiante.
L’amiante, interdite d’utilisation depuis fin 1996 est la 2èmecause de maladies professionnelles dont les déclarations sont officiellement de plus de 4000 chaque année. Le nombre de cancers dus à l’amiante ne cesse d’augmenter. Les derniers chiffres publiés par le FIVA (fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante) en attestent :
La proportion des dossiers des pathologies malignes de l’amiante est passée de 26% à 45% !
La longue maladie mortelle que François a combattue mais aussi subie atteste de la justesse et du bien fondé de nos actions, elle nous donne la responsabilité de redoubler notre combat pour que plus jamais d’autres personnes ne puissent être contaminées. La destruction d’un bâtiment de Gabriel Montpied n’élimine en rien les risques.
Plus que jamais, pour François, pour tous, le syndicat CGT continuera le combat.
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