Alors qu’une tension sur les effectifs des médecins et du personnel soignant contraint le CHU de Clermont-Ferrand à déprogrammer les interventions pouvant être différées, la CGT et FO dénoncent une dégradation des conditions de travail. Dans un communiqué, le CHU de Clermont-Ferrand a confirmé, ce lundi 19 février, « la nécessité de déprogrammer des interventions pouvant être différées, afin de prioriser les urgences chirurgicales traumatologiques, digestives, vasculaires ».
Sans faire de commentaire supplémentaire, l’établissement hospitalier explique que cette situation est liée à « une tension sur les effectifs des médecins et du personnel soignant intervenant au bloc opératoire ».
Tout est mis en œuvre pour trouver des solutions et les opérations vitales ou urgentes sont évidemment maintenues. Une amélioration est espérée pour le début du mois de mars.
Faire plus avec moins, l’impossible équation
Un optimisme qui ne semble pas partagé par la CGT. « Il y a un problème de sous-effectif structurel au CHU de Clermont-Ferrand, explique Christophe Cibert, secrétaire général adjoint de la CGT. Et celui-ci est aggravé par un problème conjoncturel lié à la dégradation des conditions de travail. Cette situation est due à la politique du CHU qui demande toujours aux personnels de faire plus avec moins. Il ne faut pas s’étonner qu’ensuite des personnels quittent l’hôpital public pour se tourner vers le privé ou pour changer de métier ».
Avec FO, la CGT a d’ailleurs écrit un courrier à la direction pour indiquer que « la majorité des personnels IADE, IBODE, IDE et AS des blocs opératoires et SSPI de Gabriel-Montpied font part de leur opposition à la mise en place des horaires en 10 heures. »
La CGT et FO ont écrit à la direction
Selon les syndicats, cette nouvelle organisation, censée apporter une réponse à la tension sur les personnels, aura « un impact important sur la conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle, la santé des professionnels et la qualité de la prise en charge des patients, et l’augmentation des départs des professionnels qui refusent catégoriquement ce rythme de travail. »
Dans cette lettre, les personnels et les représentants CGT et FO sont unanimes pour dire que les solutions pour la reprise d’activité des blocs, l’attractivité et la fidélisation des professionnels nécessaires à leur fonctionnement sont le recrutement, la formation et le respect des rythmes de travail indispensables au bien-être des personnels.
Article La Montagne Le 19.02.24