La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale adresse ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches de Carène Mezino, infirmière décédée au travail avant-hier, et souhaite un prompt rétablissement à sa collègue secrétaire, grièvement blessée.
Nos pensées et notre soutien vont aux familles et aux proches, mais aussi aux équipes du CHU de REIMS endeuillées par la perte de leur collègue.
Il est dramatique et inacceptable de perdre la vie au travail, à l’hôpital, là où se produit chaque année la majorité des accidents de travail survenant dans notre pays. La France est le pays européen qui compte le plus d’accidents et de morts au travail, tous secteurs confondus, avec deux décès par jour… triste record.
Depuis des années, les personnels de la psychiatrie, avec l’ensemble des professionnels du sanitaire, du social et du médico-social, alertent les pouvoirs publics sur la dégradation de l’offre de soins et de prise en charge, ainsi que la dégradation de leurs conditions de travail. Les professionnels, qu’ils soient médicaux ou paramédicaux, réclament notamment des embauches et des lits pour offrir à la population une prise en charge de qualité répondant à ses besoins.
Malheureusement, les réponses apportées à ces légitimes revendications par les différents ministres de la Santé qui se sont succédés n’ont été que des « restructurations », engendrant de nouvelles fermetures de lits, des suppressions de postes, voire une « criminalisation » des patients qui, avec les personnels, souffrent quotidiennement de ce manque de moyens.
Les premiers éléments d’information concernant le prochain PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) laissent craindre une maîtrise budgétaire encore plus forte que les précédentes années, voire une diminution des financements alloués à la Sécurité Sociale. Il est urgent que ce gouvernement, à qui incombe cette responsabilité, prenne enfin des mesures à la hauteur des besoins.