L’Ordre infirmier revient à la charge de manière plus violente que jamais.
Après les menaces par le biais des cabinets de recouvrement, les courriers d’huissiers ou encore les intimidations pénales évoquant un éventuel exercice illégal de la profession, cette fois-ci c’est la convocation et l’audition au commissariat, avec photo anthropométrique et prise des empreintes digitales qui sont utilisées pour menacer les infirmières !
- Cela suffit ! Nous sommes plus de 53% des IDE à ne pas être affilié.e.s à ce que nous considérons comme inutile.
D’ailleurs, au cours de la crise COVID, à aucun moment ce fameux ONI n’a été présent pour défendre et protéger les professionnel.le.s lorsque les conditions de travail étaient telles qu’il fallait utiliser des sacs poubelles comme protections !
La pertinence de cet organisme a été dénoncée dès sa mise en place par les organisations syndicales. Pourquoi accepter de payer pour pouvoir exercer notre profession ? Comment accepter pour les collègues fonctionnaires de subir la double peine en matière disciplinaire ?
Alors que partout le manque de personnel infirmier conduit à la fermeture de lits et de services, le seul souci des dirigeants de l’ONI est de faire rentrer des cotisations qui serviront à faire fonctionner une structure dont la gestion financière pour le moins trouble a été dénoncée par la Cour des comptes. Les méthodes de l’ONI relèvent du racket, elles sont inadmissibles ! Aujourd’hui, nombre d’entre nous recevons des rappels ou des relances.
Il est temps de nous mobiliser ensemble contre le diktat de l’ONI !
- Ce sont des moyens pour bien travailler qu’il nous faut !
- Ce sont de meilleurs salaires qu’il nous faut !
- C’est la reconnaissance de la pénibilité de notre profession par un départ anticipé à la retraite qu’il nous faut !
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Signez massivement la lettre ouverte UFMICT CGT au Président de la République : https://chng.it/ztMy6vz8yT
Monsieur Le Président de la République,
Depuis plusieurs années, les Infirmier·e·s Diplomé·e·s d’Etat rejettent en masse l’Ordre National Infirmier, notamment les agents de la Fonction Publique Hospitalière.
La mise en place de l’ONI a été dès le début fortement contestée par les organisations syndicales représentatives qui ont dénoncé son rôle et ses missions. En effet, loin de faire l’unanimité au sein des professionnel·le·s, cette organisation de droit privé met en place un système disciplinaire parallèle induisant une double peine, notamment pour les fonctionnaires qui se verraient ainsi juger deux fois par leurs pairs ! (CAPL, chambre disciplinaire de l’ONI).
De plus, le système de cotisation est scandaleux puisqu’il faudrait payer pour pouvoir travailler.
Cette cotisation est le motif principal du refus d’affiliation des infirmier·e·s exerçant au sein de la FPH, mais également dans le privé.
Ainsi plus de 53 % des IDE ne sont pas inscrit·e·s à l’ONI, ce qui démontre une nouvelle fois son inutilité et son peu de représentativité.
Nous dénonçons les mesures prises par le Conseil de l’ONI qui depuis trop longtemps fait pression sur les jeunes diplômé·e·s et l’ensemble du corps pour obtenir le paiement et l’inscription à un Ordre dont personne ne veut.
Aujourd’hui, il est fait appel à la force publique pour obtenir les deniers exigés, il est scandaleux dans le contexte actuel de voir un·e infirmier·ère convoqué·e au commissariat puis auditionné·e pour exercice illégal de la profession !
Alors qu’il manque plus de 2 000 infirmier·e·s à l’APHP, alors que partout en France les lits et services ferment faute de moyens en personnel infirmier, l’ONI mène une chasse aux sorcières ayant pour seul but de faire adhérer « de force » des IDE qui ne le veulent pas !
- Nous exigeons la fin des poursuites menées contre les IDE.
- Nous exigeons la fin des courriers d’huissiers et les relances incessantes envers les professionnel·le·s.
- Nous exigeons l’abrogation de l’obligation d’affiliation pour les professionnel·le·s qui ne souhaitent pas adhérer à un Ordre qui ne sert à rien.
Monsieur Le Président de la République, la profession infirmière a, dans son ensemble, été un pilier lors de la crise de la COVID 19.
Aujourd’hui, elle se sent abandonnée face au manque de mesures prises pour qu’enfin soit reconnu ce métier si précieux aux yeux de ses concitoyen·ne·s.
Ce n’est pas d’un Ordre dont nous avons besoin, mais bien de salaires à la hauteur de nos responsabilités, de nos connaissances, de nos savoirs faire et savoir-être.
Monsieur le Président de la République, payer pour travailler c’est NON !
Certain·ne·s de l’intérêt que vous porterez à notre courrier, et dans l’attente de votre réponse, recevez Monsieur le Président de la République, l’expression de notre respect.