Le comité national fédéral, réuni les 20 et 21 mars, a discuté de la situation particulièrement alarmante à laquelle nous sommes confronté.e.s.

Pas une journée ne passe sans qu’un événement dramatique ne fasse la Une des journaux. En effet, nous subissons fermetures de lits, restructurations incessantes, précarité et conditions de travail désastreuses. La politique d’économies budgétaires menée par ce gouvernement conduit à la destruction de tout le système de santé et d’action sociale.

Dans la continuité des attaques frontales envers le monde du travail, le gouvernement, en réponse aux exigences du patronat, accélère ses réformes contre les salarié.e.s. Toutes les négociations salariales se transforment en mascarades quel que soit le secteur.

Pour la fonction publique, aucune discussion sur l’augmentation du point d’indice n’est possible. Pire, c’est le salaire au mérite qu’ils vont vouloir nous imposer. Nous sommes toutes et tous suffisamment méritant.e.s pour travailler dans de telles conditions. Dans le privé, le patronat ne veut négocier que sur ses conditions, inacceptable pour tou.te.s les salarié.e.s.

Cela ne suffisait pas de programmer 413 milliards pour la guerre, ou encore 3 milliards d’aide directe à l’Ukraine, le ministre de l’Économie et des Finances, qui prétend améliorer la qualité de vie au travail, nous annonce pour cette année un plan de 10 milliards d’économies sur les services publics, dont celui de la santé et de l’action sociale, et 20 milliards pour l’année prochaine, tout en continuant sa casse sociale : nouvelle Loi Travail 2, transformation de la Fonction publique, réforme de l’assurance chômage.

Face à cette situation et la colère montante, le gouvernement agit sur 2 leviers :

• La division du personnel en attribuant des primes différenciées d’un côté.
• La répression des mouvements sociaux et des droits syndicaux, de l’autre, pour faire taire ceux qui oseraient s’opposer. Le CNF réaffirme son soutien à notre camarade, Jean Paul Delescaut, secrétaire général de l’UD du Nord poursuivi pour avoir publiquement appelé à la paix en Palestine. Nous demandons l’arrêt immédiat de toutes les poursuites contre lui. De la même façon nous réaffirmons notre soutien à l’ensemble des professionnels de santé qui luttent à Gaza.

Les luttes dans notre secteur se multiplient sur l’ensemble du territoire, à l’image de celle des salarié.e.s de l’EHPAD Arc- en-Ciel MAPAD dans le Val d’Oise, en grève depuis 17 jours pour la défense de leurs conditions de travail et une meilleure prise en charge des résident.e.s, ou de celle de l’EHPAD les Escales au Havre, ou encore à l’image des luttes en cours au Mans, où les agent.e.s de l’établissement public de santé mentale et du centre hospitalier convergent et voient l’intégralité du personnel des urgences se mettre en grève. Citons également La MAS de Boulon, dans le Calvados, la clinique Médipôle de Savoie, l’hôpital d’Yssingeaux en Haute-Loire, ou le centre de dialyse de Sète dans l’Hérault. La liquidation judiciaire du groupe Médicharme engendre des fermetures d’établissements et des licenciements en masse contre lesquels les camarades et les salarié.e.s du groupe luttent.

Le 6 février, les délégué.e.s ont démontré, par leur présence en nombre à Montreuil, la nécessité de nous rassembler autour de nos revendications communes et de construire un processus de lutte lisible et cohérent, se saisissant de la période de préparation et du déroulement des Jeux Olympiques pour faire entendre nos revendications et aller vers un mouvement massif de nos secteurs.

• Pour atteindre cet objectif, le CNF appelle ses structures à s’inscrire et préparer les initiatives déjà annoncées :
  Le 26 mars : journée de mobilisation à l’appel des 9 organisations et associations de retraité.e.s pour gagner la revalorisation des pensions et dénoncer l’inflation,
• Le 28 mars : grève des préparateurs en pharmacie hospitalière (PPH) pour la revalorisation de leurs grilles.
• Le 4 avril : journée de mobilisation du social et du médico-social autour de la revendication du Ségur pour tou.te.s, des revalorisations salariales et des conditions de travail, mais aussi journée d’action confédérale sur la question des salaires,
• Le 7 avril : journée mondiale de la santé, (des initiatives et actions peuvent être montées autour de cette journée)
• Le 1er mai : journée internationale des travailleurs.

Un CNF extraordinaire se réunira en avril avec tous ces éléments de mobilisation en cours afin d’ouvrir la perspective d’un temps fort nous rassemblant tous en juin.