Article du journal « La montagne » sur la grève des personnels IDE et IBODE du Bloc Central GM.
Les infirmières de bloc du CHU Gabriel-Montpied à Clermont-Ferrand en grève illimitée
Publié le 11/09/2023
Mobilisation symbolique devant les bureaux de la direction, pour quelques Ibode sur les 25 environ que compte le service Bloc central
Lundi 11 septembre, quelques infirmiers(ères) du Bloc central du CHU de Clermont-Ferrand se sont rendus devant les bâtiments de la direction du CHU Gabriel-Montpied pour montrer, que malgré leur assignation, ils sont toujours mobilisés. « Nous signifions par cette présence, alors que se tient la commission médicale d’établissement, qu’il faut que notre dossier soit mis sur le dessus de la pile », expliquent deux des infirmières du service.
« La charge de travail quotidien est colossale et nous devons faire avec 41 % de nos effectifs en moins », soulignent-elles. Selon la CGT, qui soutient les grévistes, « la situation est devenue préoccupante et met en péril la santé des agents créant un épuisement psychologique et physique en plus d’une démotivation liée aux conditions d’exercice de la profession au sein du CHU. »
Pour les infirmières, entre les absences et les départs annoncés, il manquerait dans le service du Bloc santé (Ibode, Infirmier de bloc operatoire et IDE, Infirmier dipômé d’Etat) : « 4 agents sur 11 en orthopédie ; 2 sur 9 en vasculaire ; et 2 sur 5 en urologie. »
« Cette situation dure depuis un an et s’est progressivement dégradée. Le manque d’effectifs chronique ne permet pas de faire les plannings correctement. Nous n’avons pas de perspectives, nous sommes à l’agonie », soulignent les infirmières qui concèdent que pour l’heure, « rien n’a été fait, malgré la dernière rencontre avec la direction. »
Une nouvelle rencontre avec la direction
Les personnels, soutenus également par le collectif Interbloc national, revendiquent notamment le remplacement un pour un de tous les arrêts de travail et de tous les postes vacants ; les maquettes organisationnelles ; que l’instrumentation soit faite par les Ibodes ou les infirmiers des spécialités ; que s’engage une réflexion sur les urgences dans les hôpitaux périphériques… »
Après la mobilisation de lundi, les infirmières attendent la nouvelle rencontre avec la direction qui devrait avoir lieu jeudi 14 septembre. Malgré notre sollicitation, cette dernière n’a pas souhaité s’exprimer.
Michèle Gardette