Le manque de moyen provoque des drames
Le secteur de la santé et de l’action sociale subit une restructuration totalement mortifère tant pour les usager-es que pour les salarié-es.
La réduction drastique du nombre de lits à l’hôpital, couplée au non développement du réseau de ville entrave dangereusement l’accès aux soins.
Les foyers de l’enfance ne sont aujourd’hui plus en capacité d’assurer leurs missions auprès de leur public cible (enfants et familles en grande difficulté
sociale).
Les personnes en situation de handicap et les personnes âgées subissent, quant à eux, une véritable maltraitance institutionnalisée…
Les établissements de la Fonction Publique Hospitalière et les structures non lucratives ayant mission de service public sont mis en faillite. Dans ce marasme historique, seul le secteur lucratif prospère.
Ce sont bien les choix politiques qui sont à l’origine de nos difficultés : les financements sont insuffisants pour assurer le bon fonctionnement de nos établissements et la couverture des besoins de la population. La pénurie de personnel est organisée (manque d’anticipation sur le besoin en formations
qualifiantes, conditions de travail insupportables, salaires insuffisants, budgets insuffisants) et sert d’argument à la casse des services publics et à la baisse de
ce qu’ils appellent le « coût du travail ». La volonté du gouvernement est bien de poursuivre le transfert d’un maximum d’activités vers le secteur lucratif sans prendre leçon du scandale ORPEA
(révélée dans le livre Les fossoyeurs) qui a mis en lumière, sans détour, les pratiques de ce secteur qui défend l’intérêt des actionnaires au détriment de
l’intérêt général.
Les difficultés des services d’urgences induites par les fermetures de lits hospitaliers partout en France démontrent la gravité de la situation et le cynisme des décideurs en place.
Face à l’aggravation des réalités de notre secteur dans tous les champs d’activité, la Fédération CGT de la santé et de l’action sociale oeuvre pour le
développement d’une mobilisation à la hauteur de la situation.