URGENCES en GREVE CHU

Article La Montagne 29 juin 2022

J’aime mon métier, mais pas comme ça : le personnel des urgences du CHU de Clermont-Ferrand en grève

« J’aime mon métier, mais pas comme ça » : le personnel des urgences du CHU de Clermont-Ferrand en grève

Les soignants du CHU redoutent la hausse d’activité liée à la période estivale et à la fermeture nocturne des urgences du pôle santé République à partir de juillet. 

« Soignants, pour combien de temps ? » Les messages brandis par le personnel des urgences traduisent la détresse du service. Ce mercredi 29 juin, à 14 heures, ils étaient une quarantaine à manifester devant l’hôpital Gabriel-Montpied. Toutes et tous déplorent un manque de moyens et des conditions d’exercice qui se dégradent de jour en jour.

Infirmiers et aides-soignants ont manifesté ce mercredi 29 juin.

« Maltraitance »

Les soignants décrivent une situation « catastrophique », des locaux « désastreux » et une prise en charge « déshumanisante ». Ils racontent un quotidien dans lequel le secret médical est bafoué et la dignité n’est pas respectée. « Les patients sont changés ou sondés sans aucune intimité. On annonce même des diagnostics dans les couloirs », décrit Sabrina, infirmière depuis vingt ans.

« Oui, c’est de la maltraitance », ose formuler Alexandra, aide-soignante depuis vingt ans. « J’aime mon métier, mais pas comme ça. Je le vis très mal parce que je n’aimerais pas que mon père ou ma mère soient traités ainsi », exprime-t-elle.

Les urgences adultes du CHU enregistrent en moyenne 163  passages par jour

Face à Didier Hoeltgen, directeur général de l’établissement, le personnel et les représentants syndicaux ont listé leurs revendications. À commencer par des effectifs suffisants. « Les mêmes pour le jour et la nuit », réclament les soignants à l’unisson. « La nuit, il y a deux à trois infirmières en moins et deux aides-soignants en moins », souligne Amandine, infirmière aux urgences depuis trois ans. Parmi les autres demandes : des moyens organisationnels et matériels supplémentaires. « Il n’est pas normal de ne pas pouvoir assurer une prise en charge correctement faute de matériel », poursuit la jeune femme.

Les représentants du personnel réclament des mesures concrètes et rapides

Le directeur général du CHU a assuré qu’un renfort en effectif et en matériel était prévu, en plus d’un travail de communication visant à réduire le nombre de passages aux urgences. Des propositions concrètes seront faites aux représentants du personnel, ce vendredi.

 

 

 

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