Plus de 5 700 lits supprimés en 2020

Après les fermetures de 68 172 lits en 15 ans.

Entre 2007 et 2012: fermeture par Sarkozy de 46 500 lits.

Entre 2012 et 2017: fermeture par Hollande de 17 500 lits.

Depuis 2017: fermeture par Macron de 4 700 lits

Depuis 2020: 5 700 lits.

Le Covid-19 n’a pas interrompu la réduction inexorable des capacités hospitalières. Au contraire, la crise sanitaire a en partie amplifié les fermetures de lits. Plus de 5 700 lits d’hospitalisation complète ont ainsi été fermés en 2020, (selon une étude du ministère de la Santé publiée mercredi 29 septembre).
Dans le même temps, les établissements de santé français ont créé près de 1 400 places d’hospitalisation partielle. (Ambulatoires)

Signe de ce déclin, la France compte désormais moins de 3 000 hôpitaux et cliniques« Sous l’effet des réorganisations et des restructurations », 25 établissements ont fermé l’an dernier, selon la Drees.

Les 2 983 structures encore ouvertes fin 2020 disposaient très exactement de 386 835 lits d’hospitalisation complète fin 2020, soit 5 758 de moins en un an.

Du 1er janvier au 31 mars 2021, en pleine pandémie, suppressions ou fermetures 1 800 lits. Cette baisse est plus forte que les années précédentes, qui s’explique avec de nombreuses chambres doubles transformées en chambres simples pour limiter la contagion, ainsi que des déprogrammations massives pour réaffecter les personnels soignants dans les services de soins critiques. Mais les lits sont-ils rouverts ?

Le nombre de lits de réanimation en hausse

Le nombre de lits de réanimation, qui a fortement varié au gré des vagues de Covid, a d’ailleurs terminé l’année en hausse de 14,5% (soit environ 6 200). Cela n’a toutefois pas empêché la tendance de fond du « virage ambulatoire » de se poursuivre : 1 369 places d’hospitalisation « de jour » ont été ouvertes en 2020, portant leur nombre total à 80 089. Chaque année 10% des lits de réanimation sont fermés par manque de personnel. Quand on parle de réanimation, il faut du personnel compétent, du personnel formé. Pour être un personnel formé, il faut plusieurs années.

L’hospitalisation à domicile a également connu une croissance particulièrement vive de 10,8%, soit 21 276 patients pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire.

Baisse des lits d’hospitalisation : « Il faut un vrai changement de politique de santé »

Cela fait maintenant 20 ans que l’on est sur la même logique de réduction des lits de manière massive, la CGT dénonce la politique du flux qui considère la santé comme une affaire commerciale comme une marchandise.

C’est la même tendance sur 20 ans. Maintenant, on ferme des lits. Mais ce sont des lits et des soignants.

Il n’y a pas assez de personnels.

Début septembre, à l’Assistance Publique, 30% des lits étaient fermés par manque de personnel. Chaque année depuis des années, 10% des lits de réanimation sont fermés par manque de personnels.

Cette orientation consiste à traiter la santé comme une affaire commerciale comme une autre : pas de stock, du flux. Pas de stock pour les masques, du flux. Pas de stock pour les médicaments, du flux. Pas de stock pour les lits, du flux. Pas de stock pour le personnel, du flux. Il y a un an, le ministre annonçait 12 000 lits de réanimation. En réalité c’est 5 000.

Avec les suppléments, on arrive à 6 200. Mais le personnel doit être formé. Ce n’est pas un personnel éphémère.

Sur les fermetures d’établissements pour cause de sécurité.

Pour faire de la sécurité, il faut des personnels formés en nombre suffisant. Il faut aussi avoir une pratique.

Exemple : à la Pitié-Salpêtrière, il n’y a plus assez de personnels, donc on arrête la formation. Quand on dit qu’on arrête la formation du personnel, on dégrade la qualité.

Une cadre supérieure, la surveillante chef, dit aux infirmières, « il faut que vous renonciez à la qualité, arrêtez de vous poser des problèmes ».

Comment c’est possible ? Les discours ne suffiront pas. Il faut un vrai changement de politique de santé.

En 2019 le CHU avait : 1910 places et lits, donc – 22 lits et places par rapport à 2018.

Sur la psychiatrie, depuis 20 ans, nous totalisons environ la fermeture de 27 lits et il serait prévu la fermeture du service RAMEAU 21 lits. Le total représenterait 28% des lits du CMP. Nous attendons le rapport d’activité 2020.

Le syndicat CGT réclame l’arrêt immédiat des fermetures de lits, la réouverture de ceux nécessaires à une prise en charge de qualité, la création de 15.000 postes et un changement radical d’orientation hospitalière.

 

tract CHU: 131021 Fermetures de lits

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