Le 28 octobre, Macron a déclaré : « Nous avons formé près de 7 000 infirmiers et médecins pour pouvoir travailler en réanimation (…) nos capacités sont passées de 5 000 lits avant la première vague à 6 000 aujourd’hui, nous allons les porter au-delà de 10 000 lits en réanimation. (…) le Ségur de la santé, qui correspond à 8 milliards par an investis dans l’hôpital et notre santé, permettra de renforcer l’attractivité des métiers. »
Pour la CGT :
- les personnels formés l’ont été par des formations express allant de 2 à 15 jours selon les hôpitaux.
- Un minimum de 6 mois est nécessaire pour former un infirmier à la réanimation et l’affectation de personnels insuffisamment formés est une source d’angoisse majeure pour les professionnels et un risque non négligeable pour les patients (% de survie).
- Ce renfort paramédical est retiré d’autres services, pénalisant ainsi l’accueil d’autres patients. Déprogrammation des blocs et perte de chance avec l’augmentation de la morbi-mortalité.
- Les lits supplémentaires de réanimation annoncés sont situés dans des unités de soins non réanimatoires. Sans l’équipement habituel d’une réanimation, ils ne peuvent être qualifiés de lits de réanimation. Le manque de lits est croissant depuis des années et est nettement plus marqué avec l’augmentation des admissions Covid.
- L’insuffisance des capacités d’accueil est très importante en secteur d’hospitalisation conventionnelle.
L’ouverture des lits nécessite une embauche de personnel qualifié qui fait défaut. Le Ségur n’a pas entrainé le choc d’attractivité attendu. 180 000 infirmiers ont quitté leur métier, aucune anticipation sur les formations en école IFSI, IDE, AS…
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